ANDRUS KIVIRÄHK – L’HOMME QUI SAVAIT LA LANGUE DES SERPENTS

Publié le par Patrick Chabannes

ANDRUS KIVIRÄHK – L’HOMME QUI SAVAIT LA LANGUE DES SERPENTS

"Voici l’histoire du dernier des hommes qui parlait la langue des serpents, de sa sœur qui tombe amoureuse d’un ours, de sa mère qui rôtissait des élans…"
Les légendes estoniennes revisitées chantent, avec l’imagination débordante d’humour d’Andrus Kivirähk, l’arrivée de la modernité dans une Estonie médiévale. Les hommes quittent la forêt emplie d’animaux fabuleux pour les champs abandonnant leur relation avec la nature pour travailler dans un monde organisé.

La magie du verbe d’Estonie et la critique acerbe de notre monde moderne font un mariage détonnant pour le plus grand plaisir de tous.

Mais enfin, pour pourquoi est-ce qu’il faudrait que je devienne l’écuyer de quelqu’un ? demandais-je. Encore un de ces traits répugnants communs à tous ces gens à la mode – l’envie de se mettre au service d’un maître.

Le cadre historique : L’Estonie, un des derniers foyers du paganisme en Europe, ne fut conquise par les Teutoniques qu’au XIIIème siècle. Les cadres de la société du Moyen-Âge furent donc germanophones. Les mythes estoniens chantent le peuple de la forêt d’avant la société agricole chrétienne et germanique.

J’étais vraiment une feuille morte, une feuille de l’an dernier qui par malheur avait poussé trop tard pour voir la splendeur de l’été.

Ce récit enchanteur du désenchantement du monde qui livre l’histoire merveilleuse de la solitude tragique du dernier homme à savoir échanger avec les serpents et la forêt m’ été proposé à la lecture par Lucile, ma libraire de l’Heure des Mamans-La Suite à Versailles.

La traduction de l’estonien en français rend hommage au texte initial salué par le public estonien, Mais Jean-Pierre Minaudier ne s’arrête pas là. Une exergue puis en fin d’ouvrage un passionnant commentaire sur le roman et la société estonienne.
A noter la magnifique couverture représentant un animal fabuleux créée par Denis Dubois.

Edition Attila, 2013, 425 pages de magie sylvestre dans une édition de grande qualité pour seulement 23€.

Lectori salutem, Patrick

Publié dans Littérature, histoire

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